Église de TEMNIAC le VENDREDI 19 JUILLET à 20H30
Église d’AJAT le SAMEDI 20 JUILLET à 20H30
Église de THENON le DIMANCHE 21 JUILLET à 18H

 

Au début du XVIIème siècle dans l’Italie du Nord, le motet connait une grande vogue. Dans ces courtes pièces pour voix solistes, les compositeurs mettent en oeuvre toutes les innovations stylistiques élaborées à cette époque dans le domaine profane.

L’utilisation fréquente du Cantique des Cantiques, par sa sensualité, permet de donner libre cours aux élans trouvés dans la mise en musique de poésies profanes. L’expression de la réalité humaine et de la sensibilité de l’individu devient le but premier du compositeur. Le sentiment religieux autorise la voix de soliste à exprimer ses passions, le manque, l’amour, la tristesse et la joie avec une grande intensité.

Jusque dans les couvents, la pratique musicale est si intense que des mesures sévères sont prises par le saint Siège. Le couvent Santa Cristina de Bologne, qui héberge d’importantes compositrices, instrumentistes et chanteuses solistes de niveau remarquable, est menacé d’excommunication en 1626 à cause de la rébellion des religieuses qui ne veulent pas abandonner la pratique quotidienne de la musique. Des recueils entiers de motets leurs étaient  d’ailleurs dédiés par nombre de compositeurs.

Les motets de ce programme étaient chantés pendant les offices religieux, notamment lors des vêpres. Dans certaines circonstances, on pouvait entendre des motets toute la journée à Saint Marc de Venise. Les solistes placés sur de petites estrades, étaient accompagnés par des organetti ou des théorbes, avec parfois un violone pour renforcer la ligne de basse.